Les ressources humaines, culturelles et naturelles abondantes du Sahel lui offrent un énorme potentiel de croissance rapide. Le développement de la région est cependant freiné par des défis, notamment environnementaux, politiques et sécuritaires. Le cumul de ces facteurs de fragilité suscite, au sein des communautés sahéliennes – en particulier chez les jeunes qui représentent une grande partie de la population -, un sentiment d’injustice, de marginalisation et de méfiance à l’égard des institutions publiques. La désillusion qui en résulte et le manque de perspectives aggravent la situation de vulnérabilité des jeunes, notamment face à l’extrémisme violent.
Bien que souvent considérées comme des victimes, les femmes et les jeunes filles ont un rôle déterminant à jouer dans la prévention de l’extrémisme violent et sont de plus en plus considérées comme porteuses d’initiatives et de solutions (Femmes, prévention et lutte contre l’extrémisme violent au Mali – Etude préliminaire en vue d’un projet de recherche-action, Timbuktu Institute et AFRICAN CENTER FOR PEACE STUDIES, janvier 2017).
Le moyen le plus concret pour prévenir l’extrémisme violent et pour lui faire perdre tout attrait est d’édifier des sociétés ouvertes, équitables, inclusives et pluralistes, fondées sur le plein respect des droits humains et offrant des perspectives économiques à tous (Plan d’action pour la prévention de l’extrémisme violent, A/70/674, Rapport du Secrétaire Général des Nations Unies, décembre 2015). Les jeunes, constituant la majorité de la population du Sahel, sont des acteurs incontournables de la promotion de la non-violence et de l’avancement des sociétés.
L’UNESCO soutient le développement du potentiel des jeunes en tant qu’acteurs de la paix dans leur communauté. Au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, en particulier, des actions visant à renforcer les capacités de résilience de jeunes vulnérables et leur engagement en faveur de la paix seront mises en œuvre.
Pour ce faire, l’UNESCO recrute un consultant/une entité qui sera chargé d’élaborer une note d’orientation ainsi que des outils de collecte et d’analyse des données en vue d’identifier les besoins en renforcement des capacités des jeunes et les mécanismes leur permettant d’agir en tant qu’agents de la paix dans les zones qui seront ciblées dans chaque pays. Une attention particulière sera accordée à la participation active des jeunes, dont les jeunes filles, qui sont marginalisés, de manière à ce que leurs besoins et préoccupations soient dûment pris en compte.