Atelier annuel de formation des boursiers de IPBES et le forum de renforcement des capacités 2023
Soutenir la participation des jeunes au dialogue science et politique sur la biodiversité

Du 9 au 12 mai 2023, Nairobi a abrité deux événements cruciaux sur la biodiversité et les contributions de la nature aux populations. Organisés conjointement par le Réseau pour la Biodiversité et les Services Écosystémiques (BES-Net) et les Musées Nationaux du Kenya, l'atelier annuel de formation des boursiers de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique pour la biodiversité et les services écosystémiques et la sixième réunion du forum de renforcement des capacités de la IPBES ont rassemblé des personnes passionnées, en début de carrière, qui se consacrent à la conservation de la nature.
Atelier de formation annuel des boursiers de l’IPBES


Le programme de bourses de l'IPBES permet à des personnes exceptionnelles en début de carrière, issues de tous les milieux et de toutes les disciplines et travaillant sur la biodiversité et les services écosystémiques, de participer aux évaluations de l'IPBES.
Le programme de bourses de l’IPBES est une plateforme unique qui soutient des professionnels jeunes et dynamiques venant d'horizons divers, tous unis par une cause commune: la préservation de la biodiversité et des services écosystémiques. Du 9 au 11 mai, 25 boursiers se sont retrouvés au bureau des Nations Unies à Nairobi pour participer à un atelier de formation destiné à renforcer leur expertise dans les évaluations en cours de l’IPBES, notamment l'évaluation des espèces exotiques envahissantes, l'évaluation du nexus et l'évaluation du changement transformateur.
De l'exploration du lien entre les évaluations de la IPBES et le cadre mondial pour la biodiversité à l'exploitation de l'intelligence artificielle pour l'évaluation des données, les boursiers ont participé à une expérience d'apprentissage immersive qui a transcendé les domaines et les disciplines.
Le premier jour de l'atelier, le BES-Net a fait part de ses efforts de renforcement des capacités pour faciliter l'adoption des évaluations de la IPBES. M. Washington Ayiemba, spécialiste en gestion de projets au PNUD Kenya, a expliqué les avantages pratiques de ces évaluations. Il a partagé des leçons importantes et des expériences contextuelles sur la façon dont les résultats des évaluations des pollinisateurs et de la dégradation et de la restauration des sols ont contribué à améliorer les moyens de subsistance des communautés locales et à combler le fossé entre les systèmes de connaissances scientifiques, traditionnelles et autres grâce à l'approche du Trialogue.
Les échanges entre les boursiers de l’IPBES et l'équipe du BES-Net a mis en lumière divers obstacles et solutions potentielles à l'adoption des évaluations de la IPBES:
La nécessité d'un engagement envers le travail de l’IPBES et les résultats de ses évaluations au-delà de la sensibilisation.
La nécessité d'avoir une approche adaptée pour s'engager avec les praticiens et les communautés locales, par exemple par le biais d'ateliers itinérants et de trialogues, en reconnaissant l'hétérogénéité des différents groupes de praticiens et des communautés qui ont des valeurs, des priorités et des intérêts différents.
La nécessité d'établir des liens plus clairs entre les différents ensembles de données et bases de connaissances afin de promouvoir une approche plus intégrée de la mise en œuvre des évaluations de l’IPBES.
Les boursiers ont également eu l'occasion de sortir et découvrir la ville de Nairobi pendant l'atelier intensif. Grâce à des visites guidées, ils ont découvert les Nations Unies et leur siège en Afrique, ainsi que l'écosystème forestier urbain de la forêt de Karura, un sanctuaire vert qui abrite des centaines d'espèces.
La forêt de Karura abrite 200 espèces d'oiseaux ainsi que des sunis, des céphalophes, des potamochères, des genettes, des civettes, des ratles, des galagos, des porcs-épics, des singes de Syke, des écureuils de bruyère, des lièvres, des chauves-souris frugivores ainsi que divers reptiles et papillons.






Sixième réunion du forum de renforcement des capacités de IPBES

La sixième réunion du forum de renforcement des capacités de l’IPBES, qui s'est tenue au siège des Musées Nationaux du Kenya le 12 mai, a conclu avec succès la série d'événements consécutifs, en réunissant environ 160 participants, à la fois virtuellement et en personne.
Le forum s'est concentré sur le développement des capacités des jeunes sur les résultats des évaluations de l’IPBES et sur l'interface science et politique en matière de biodiversité. Il a également permis aux participants de se familiariser avec différentes initiatives de l’IPBES, notamment l'évaluation et le Cadre sur l'avenir de la nature.
L'événement a donné aux participants - en particulier aux représentants de l'Afrique - une occasion unique de présenter leurs activités, d'échanger des idées et de formuler des recommandations pour le travail de l’IPBES et de ses partenaires, y compris les Nations Unies et les gouvernements. Cet engagement des organisations et réseaux de jeunes a été un aspect enrichissant du forum.
Dans la série des discussions, Sheila Koech, l'une des panélistes, a reconnu le soutien du BES-Net dans l'établissement d'une connexion entre l’IPBES et les communautés locales au Kenya. Elle a souligné l'importance du travail du BES-Net pour combler le fossé entre les initiatives de l’IPBES et l'engagement réussi des communautés locales.
Les activités de l’IPBES à Nairobi n'étaient pas seulement des rassemblements de personnes ayant des intérêts communs, mais plutôt un témoignage de la détermination collective à sauvegarder notre biodiversité et nos écosystèmes - une détermination qui va au-delà des frontières géographiques et des disciplines.
L'atelier et le forum ont souligné l'importance de donner aux prochaines générations les connaissances, les outils et les possibilités dont elles ont besoin pour faire la différence. En fin de compte, ils reflètent l'engagement de l’IPBES en faveur de l'autonomisation des jeunes générations et sa foi dans leur potentiel à contribuer de manière significative à la conservation de la biodiversité.
